synesthesia

Audrey entre en dialogue avec la matière. À l’écoute de la musique, elle laisse surgir formes, couleurs et mouvements, dans un abandon total au présent. Chaque tableau devient la trace d’un instant, l’écho d’un paysage sonore qui se révèle sous nos yeux.
Loin d’une démonstration technique, c’est une traversée sensible, presque méditative. Le spectateur est invité à suivre le rayonnement des couleurs sur « l’écran de ses pensées », à se laisser toucher par cette peinture vivante, née d’un geste brut, instinctif, profondément humain.
Audrey Denis puise ses inspirations chez Kandinsky, Chagall, Monet ou encore Matisse. Comme eux, elle cherche la vibration, la lumière, l’intime. Elle rejoint aussi la philosophie des artistes du mouvement Gutai : une peinture qui vit, respire, surprend, échappe. Chaque œuvre est unique. Aucun projet esthétique n’est fixé à l’avance. Ce qui compte, c’est le chemin, le dialogue entre le corps, la musique et la couleur.
L’espace scénique devient alors un laboratoire sensoriel. On y assiste à une rencontre : celle d’une femme avec ses perceptions, avec la matière, avec l’instant. Une cérémonie joyeuse et profonde, où la peinture n’est plus seulement une image, mais une présence, une empreinte, une mémoire du son.